Selon l'Institut national de la statistique(INE) 2023, la valeur des dépenses courantes de santé, de 26 559,6 millions d'euros (2 574,2 euros "par habitant"), équivaut à 10 % du produit intérieur brut (PIB).

Selon les données préliminaires, les dépenses courantes publiques (variation de 3,7 %) et privées (6,6 %) ont continué à augmenter en raison de la croissance de l'activité des hôpitaux publics et privés et des prestataires privés de soins de santé ambulatoires, tels que les cabinets de médecins et de dentistes et les cliniques médicales multi-spécialisées.

En 2022, les dépenses courantes de santé ont augmenté de 5,6 %, totalisant 25,37 milliards d'euros, ce qui correspond à 10,5 % du PIB et à 2 463,4 euros "par habitant", indique l'INE, précisant que "la poursuite de la reprise de l'assistance hors invalidité-19, amorcée en 2021, a été la principale cause de cette évolution".

Cette année, les dépenses publiques courantes ont représenté 64,8% des dépenses courantes, soit 0,4 point de pourcentage (pp) de moins qu'en 2021 (65,2%), selon les données de l'INE qui sont définitives pour 2021, provisoires pour 2022 et préliminaires pour 2023, ces dernières étant élaborées sur la base des informations disponibles jusqu'à la fin du mois d'avril 2024.

Pour 2023, l'INE estime que le poids relatif des dépenses courantes publiques continuera à diminuer (-0,6 pp) en raison d'une croissance plus faible que celle des dépenses courantes privées.

Il indique également qu'en 2023, les dépenses courantes publiques auront augmenté de 3,7 %, "reflétant principalement l'augmentation des coûts de personnel des prestataires de services publics".

"Cette année, la forte réduction des dépenses liées au processus de vaccination COVID-19 et aux tests COVID-19 (effectués dans les pharmacies et les laboratoires) a eu un effet négatif sur l'évolution des dépenses publiques", souligne l'INE.

Selon le compte satellite, les dépenses courantes privées auront augmenté de 6,6 % en 2023 en raison de l'augmentation de l'activité de santé des prestataires privés, à savoir les hôpitaux et les prestataires de soins ambulatoires.

Les dépenses des hôpitaux publics ont augmenté de 7,8 % en raison de la hausse des consommations intermédiaires (produits pharmaceutiques, consommables cliniques et autres) et des frais de personnel (embauches, repositionnement de carrière et autres).

Selon l'INE, "ces augmentations reflètent notamment l'intégration de l'hôpital de Loures EPE dans l'univers des hôpitaux publics, qui était géré sous un régime de partenariat public-privé jusqu'au 18 janvier 2022".

Par rapport aux 22 États membres de l'Union européenne pour lesquels des informations sont disponibles, le Portugal enregistre la 11e plus forte augmentation des dépenses courantes de santé en 2022 (5,6 %) et occupe la 6e place dans le classement des pays dont le poids dans le PIB est le plus élevé (10,5 %).

Dans cette publication, l'INE présente également des informations sur la formation brute de capital fixe (FBCF) des prestataires de soins de santé (y compris les établissements de recherche et développement (R&D) et d'enseignement supérieur) pour 2021, ainsi que sur la FBCF des prestataires de soins de santé publics pour 2022.

En 2021, la FBCF des prestataires de soins de santé a augmenté de 9,3 % et représentait 6 % de la FBCF totale de l'économie nationale.

"Pour 2022, les données provisoires indiquent une légère baisse de la FBCF des prestataires publics (-1,1%) résultant de la diminution des investissements des hôpitaux publics (-7,3%) en équipements médicaux, qui n'a pas compensé l'augmentation de la FBCF des prestataires de services d'administration et de financement des systèmes de santé (72,5%) due, essentiellement, à l'acquisition de licences de logiciels", souligne-t-on.