"Il ne peut y avoir qu'une transition et une intégration entre pairs, entre des structures qui ont le même degré d'exigence et de complexité, ce qui est le cas du SEF et de la PJ. C'est l'intégration naturelle et la solution qui convient aux intérêts du pays et des employés", a déclaré le président du syndicat aux journalistes.
Acácio Pereira était présent à la cérémonie, qui s'est déroulée au ministère de l'administration intérieure, à Lisbonne, où la Garde nationale républicaine, la police de sécurité publique, le service des étrangers et des frontières et la police judiciaire ont signé quatre protocoles qui établissent le modèle de coopération entre les forces et les services de sécurité dans le cadre de la restructuration du système portugais de contrôle des frontières.
La signature de ces protocoles marque le début du processus de transfert des pouvoirs de police à la GNR, aux PSP et à la PJ dans le cadre de la restructuration du SEF.
Le protocole signé entre le SEF et la PJ prépare l'intégration des inspecteurs du SEF dans la Police Judiciaire, en articulant des formes concrètes de coopération dans les domaines opérationnels (dans le développement des actions de prévention, de détection et d'investigation criminelle), la coordination de l'activité opérationnelle, le droit d'accès à l'information, l'échange d'informations et la formation.
Le président du Syndicat des enquêteurs de carrière et de l'inspection du service des étrangers et des frontières a considéré le protocole comme historique, car il est passé "d'une situation d'incertitude à une situation de définition initiale de l'ensemble du processus".
"Aujourd'hui est un jour qui marque la différence entre l'avant et l'après. Naturellement, c'est le début d'un processus qui se veut pacifique et qui répond à trois intérêts fondamentaux : l'intérêt public, l'intérêt des institutions et l'intérêt de tous les employés", a-t-il précisé, ajoutant "qu'il y a encore du chemin à parcourir".
Les inspecteurs du SEF seront transférés en bloc à la PJ, qui conservera les pouvoirs d'enquête sur le trafic d'êtres humains et l'immigration illégale, mais on ne sait pas encore combien d'inspecteurs devront assurer le service dans les aéroports, qui resteront dans la sphère de la PSP, ou aux frontières maritimes, qui sont désormais contrôlées par le GNR, ni selon quelles modalités.
"Cette question de la restructuration du SEF et de l'intégration de ses compétences dans les différentes forces et services de sécurité ne se fait pas du jour au lendemain, il y a une complexité de fonctions qu'il faut traiter et transmettre les connaissances. Il faut que ce soit un processus approprié, mais il ne peut pas être court. La modalité n'existe pas encore, il s'agira d'une mobilité des employés, mais les employés sont intégrés dans le personnel de la PJ. Il s'agira d'une intégration complète", a-t-il ajouté.
S'adressant aux journalistes, au cours de la cérémonie, le ministre de l'administration interne a annoncé que la restructuration du SEF aura lieu au cours du premier trimestre de l'année prochaine et a rejeté le fait qu'il s'agisse de l'extinction d'un service de sécurité.
Dans le cadre de la restructuration du SEF, qui a été reportée jusqu'à la création de l'Agence portugaise pour la migration et l'asile (APMA), les compétences policières du Service des étrangers et des frontières passeront aux PSP, GNR et PJ, tandis que les attributions actuelles en matière de responsabilité administrative des citoyens étrangers seront désormais exercées par l'APMA et l'Institut des registres et des notaires.
La restructuration du SEF a été décidée par le précédent gouvernement et approuvée par l'Assemblée de la République en novembre 2021, après avoir déjà été reportée à deux reprises.